Nous allons plonger dans l’un des plus mémorables de ces phénomènes : le “Harlem Shake”. Si vous étiez en ligne en 2013, vous vous souvenez probablement de cette explosion de vidéos déjantées qui ont envahi le web. Mais qu’est-ce que le “Harlem Shake” exactement et pourquoi a-t-il connu un tel succès ?
Les origines du “Harlem Shake”
Le “Harlem Shake” tire son nom d’une danse populaire qui a émergé dans les années 1980 dans le quartier de Harlem à New York. La danse était caractérisée par des mouvements excentriques et une énergie contagieuse. Cependant, le phénomène viral dont nous parlons aujourd’hui est bien différent de sa version originale.
Tout a commencé le 2 février 2013, lorsque la première vidéo intitulée “Do the Harlem Shake” est publiée par le vidéaste australo-japonais Filthy Frank. Elle met en scène quatre individus déguisés qui exécutent une danse absurde dans une petite pièce, accompagnés d’une musique.
Le même jour, une seconde vidéo intitulée “The Harlem Shake v1.3” a été réalisée par The Sunny Coast Skate, un groupe de skateurs australiens. C’est cette seconde vidéo qui établit les bases de la forme esthétique retrouvée par la suite dans la plupart des vidéos désignées sous le nom de “Harlem Shake”.
Le déroulement du “Harlem Shake”
Le concept du “Harlem Shake” est simple : une vidéo commence avec une personne dansant seule sur une musique entraînante, généralement la chanson “Harlem Shake” de Baauer. Après quelques secondes, un effet de transition se produit et la vidéo se transforme en une scène chaotique où tout le monde danse de manière excentrique et déjantée.
Ce qui a rendu le “Harlem Shake” si populaire, c’est sa nature participative. Les internautes étaient encouragés à créer leurs propres vidéos et à les partager en utilisant le hashtag #HarlemShake. Cela a créé un effet boule de neige, avec des milliers de vidéos publiées chaque jour. Les vidéos du “Harlem Shake” ont envahi les réseaux sociaux, les sites de partage de vidéos et même les émissions de télévision.
La popularité instantanée
Le “Harlem Shake” a connu un succès instantané en raison de plusieurs facteurs. Tout d’abord, la simplicité du concept a rendu la création de vidéos accessibles à tous. Il suffisait d’un smartphone et d’un peu d’imagination pour participer à la tendance. De plus, la courte durée des vidéos (généralement moins de 30 secondes) les rendait facilement partageables sur les réseaux sociaux.
En outre, le caractère absurde et imprévisible du “Harlem Shake” a suscité l’intérêt des internautes. Les vidéos étaient souvent remplies de déguisements bizarres, de danses étranges et de situations loufoques. Cela a créé un effet de surprise et d’amusement qui a incité les gens à regarder et à partager les vidéos.
Les critiques du “Harlem Shake”
Bien que le “Harlem Shake” ait été largement apprécié par de nombreux internautes, il a également suscité des critiques. Certains ont accusé le phénomène de manquer de respect envers la danse originale de Harlem, en la transformant en une farce absurde. D’autres ont critiqué le caractère éphémère du phénomène, le qualifiant de simple tendance passagère.
Cependant, il est important de noter que le “Harlem Shake” était avant tout un divertissement viral, destiné à susciter le rire et l’amusement. Il n’était pas destiné à être une représentation authentique de la danse de Harlem ou à avoir une signification plus profonde.
Le legs du “Harlem Shake”
Bien que la popularité du “Harlem Shake” ait diminué au fil du temps, son impact sur la culture d’Internet reste indéniable. Le phénomène a ouvert la voie à de nombreux autres défis et tendances virales, tels que le “Ice Bucket Challenge” et le “Mannequin Challenge”. Il a également montré le pouvoir des réseaux sociaux pour diffuser rapidement du contenu à travers le monde.
En conclusion, le “Harlem Shake” était un phénomène viral qui a captivé Internet en 2013. Sa nature participative, son caractère absurde et sa simplicité ont contribué à son succès instantané. Bien qu’il ait suscité des critiques, il a également laissé un héritage durable dans la culture d’Internet.